5.10.2017

Plus de 70 bas-fourneaux vieux de 2000 ans découverts en Pologne

Les archéologues ont découvert un centre métallurgique, dans l'ouest de la voïvodie de Mazovie, vieux de 2000 ans, lors de recherches précédents la construction d'un lotissement.

C'était l'un des plus grands centre métallurgique dans ce qui était alors l'Europe "barbare", comme elle était surnommée par les romains pour désigner les habitants vivant hors de leur empire.

Plus de 70 bas-fourneaux vieux de 2000 ans découverts en Pologne
Restes de fonderies. Ohoto by T. Kołomański 

 Les archéologues estiment que sur la période d'activité du centre métallurgique de Mazovie près de 150000 fours ont été exploités. "Les bas-fourneaux étaient des fours à usage unique. Aujourd'hui, nous découvrons seulement les parties en retrait des fours, les fosses remplies de déchets, et les scories. La partie supérieure du bas-fourneau, en argile, était cassé après l'achèvement de la fusion qui permettait d'obtenir le fer obtenu à partir du minerais de fer des marais" expliquer le chef des fouilles, le Dr Tomasz Kołomański.


Les fours en argile étaient enfouis partiellement dans le sol.


Cependant, les cheminées qui dépassaient au-dessus du niveau du sol atteignaient jusqu'à deux mètres de hauteur.

La fonte du fer prenait environ une journée, et la température à l'intérieur du four oscillait entre 1200 et 1300°C, d'après les informations fournies par les archéologues.

Pour les chercheurs, la technologie de production du fer remontant à 2000 ans n'a pas encore été reproduite. "Aujourd'hui, lors des tentatives expérimentales d'extraction du fer à partir de minerai de fer des marais, nous avons pu produire du fer de la taille d'une main, alors que les anciens artisans du métal obtenaient 20 à 30 kg de fer à partir d'une quantité de 200 kg de minerai." ajoute le Dr Kołomański.

Plus de 70 bas-fourneaux vieux de 2000 ans découverts en Pologne
Restes de fonderies. Ohoto by T. Kołomański


En plus des bas-fourneaux, dans la zone de fonderie étudiée, les chercheurs ont trouvé les restes de grandes salles d'artisanat. A l'intérieur, il y avait des poids de métier à tisser et des fuseaux en argile, indiquant des professions liées à l'artisanat, le tissage et le filage.

De nombreux ossements d'animaux ont aussi retenu l'attention des chercheurs. Avec cela, les scientifiques ont pu reconstruire le régime alimentaire de la population d'alors. "La base était la viande d'animaux de ferme, bétail, cochons, moutons et chèvres. Un petit pourcentage concerne le gibier, cerf et chevreuil." précise l'archéologue.

L'implantation était habitée par les Vandales, peuple qui, plus tard, au cours de la moitié du 5ème siècle, pilleront et saccageront Rome.


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5.05.2017

Des dizaines de mors de chevaux vieux de 1300 ans découverts en Russie

Un impressionnant ensemble de mors de chevaux vieux de 1300 ans ont été trouvés au cours d'une fouille archéologique dans le cours inférieur de la rivière Don en Russie.

Des dizaines de mors de chevaux vieux de 1300 ans découverts en Russie

Le premier compte rendu des découvertes, faites en 2013, a été publié par Povolzhskaya Arkheologiya, qui rapporte les découvertes archéologiques dans la région de la Volga.

Valery Flyorov, chercheur principal à l'Institut d'Archéologie, qui fait partie de l'Académie des Sciences de Russie, explique que les objets ont été trouvés dans des restes d'une construction appelée Tsimlyansk Square. Il mesure 130 mètres sur 130 mètres et était à peine visible en surface.

Des dizaines de mors de chevaux vieux de 1300 ans découverts en Russie

Environ 170 objets ont été trouvés, dont 60 à 70 mors de chevaux. Ces artéfacts datent du début des années 700.

Des objets ont aussi mis au jour dans un tertre funéraire à proximité, appelé Barrow Pyramid et atteignant une hauteur de plus de 10 mètres.


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5.03.2017

Un site révèle le régime alimentaire à base de plantes des hommes préhistoriques

Un minuscule pépin de raisin (1mm), laissé par terre il y a 780000 ans, représente l'un des 9000 restes de plantes comestibles découverts dans un ancien site de l'âge de pierre situé en Israël. Situé sur les bords du lac Hula au nord de la Vallée du Jourdain, il remonte à la culture acheuléenne, il y a entre 1.75 millions d'années à 200000 ans.

Un site révèle le régime alimentaire à base de plante des hommes préhistoriques
Des restes de fruits et graines comestibles remontant à 780,000 ans ont été trouvés dans le nord de la vallée du Jourdain. Photo: Yaakov Langsam

La collection florale a fourni de riches enseignements sur le régime alimentaire à base de plantes de nos ancêtres préhistoriques.

Alors, qu'à travers le monde, les restes de plantes du paléolithique sont rares, cet assemblage macro-botanique unique a permis aux chercheurs, de l'Université Hébraïque de Jérusalem et de l'Université de Bar Ilan, d'étudier le régime végétal des hommes du début du milieu du Pléistocène, ce qui est fondamental pour comprendre l'évolution, l'adaptation et l'exploitation de l'environnement par les hominidés.

Ces trouvailles ont été faites lors de fouilles archéologiques sur le site détrempé de Gesher Benot Ya'aqov (Pont des filles de Jacob), où les plus anciennes traces de feu contrôlé par l'homme en Asie Occidentale ont été découvertes ces dernières années.

Le Professeur Naama Goren-Inbar, de l'Institut d'Archéologie à l'Université Hébraïque de Jérusalem, qui a mené les fouilles avec ses collègues, a longuement étudié les découvertes des occupations des hominidés dans le corridor levantin, dans lequel plusieurs vagues d'hominidés se sont dispersées hors d'Afrique.

Dans un document de recherche, publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), "The plant component of an Acheulian diet: a case study from Gesher Benot Ya'aqov, Israel", le Professeur Goren-Inbar révèle la découverte des anciens restes macrobotaniques, ce qui indique pour la première fois la riche variété d'assortiments de plantes et de possibilités de subsistance disponibles pour les premiers hommes lors de la transition entre le régime africain vers le régime eurasien. "Au cours des dernières années nous avons eu une occasion en or de révéler de nombreux restes de fruits, fruits à coque, de graines d'arbres et d'arbustes, aux côtés de restes d'animaux et d'outils en pierre, dans une seule localité" rapporte-t-il.

Un site révèle le régime alimentaire à base de plante des hommes préhistoriques
L'ancien site de l'âge de pierre de Gesher Benot Ya'akov en Israel. Photo: Arik Baltinester

A partir des restes trouvés sur le site, le Professeur Goren-Inbar et le Dr Yoel Melamed, de la Faculté des Sciences de la Vie de l'Université de Bar Ilan, ont identifié 55 espèces de plantes comestibles, comprenant des graines, fruits, fruits à coque, feuilles, tiges, racines et tubercules.

Les trouvailles, la plupart d'entre elles de petite taille, ont été préservées pendant des centaines de milliers d'années grâce aux conditions humides à proximité du site. Les basaltes sous et dans le site ont été datés par la méthode argon-argon, et les dates ont été confirmées ensuite par les résultats des analyses paléomagnétiques. "Cette région est connue pour la richesse des plantes, mais ce qui nous a surpris ont été les sources d'aliments végétaux provenant du lac. Nous avons trouvé plus de 10 espèces qui existaient au cours de la préhistoire mais plus de nos jours, tels que deux types de noix aquatique, dont 7 étaient comestibles" explique le Dr Melamed.

Le site a été submergé par la rivière du Jourdain et le lac Hula et préservé dans ces conditions d'humidité et de manque d'oxygène, aidé par la couverture rapide de couches de sédiments, dans lesquels les archéologues ont aussi trouvés des outils en pierre et des fossiles d'animaux.

Gesher Benot Ya'Aqov est aussi l'endroit où le Professeur Goren-Inbar a trouvé la plus ancienne trace d'utilisation du feu en Eurasie. "L'utilisation du feu est très importante car beaucoup de plantes sont toxiques ou non comestibles. L'usage du feu, pour griller les noix et les racines par exemple, permet l'utilisation de diverses parties de la plante et augmente la diversité du composant végétal du régime acheuléen, en plus de la faune aquatique et terrestre." ajoute-t-il.

L'utilisation du feu et la disponibilité d'une large gamme de flore souligne la capacité de l'homme préhistorique à s'adapter à un nouvel environnement, à l'exploiter pour son propre bénéfice, et de coloniser au-delà de l'Afrique.


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4.26.2017

Les archéologues découvrent 80km de la Grande Muraille d'Inde

Après la Chine, l'Inde peut aussi se vanter d'une Grande Muraille qui fut bâtie dans le Madhya Pradesh il y a très longtemps.

A environ 200km de Bhopal, près du village Gorakhpur, un mur vieux de 1000 ans, situé entre le vieux Gorikhpur-Devri et Chainpur Bardi, traverse de nombreux villages.

Les archéologues découvrent 80km de la Grande Muraille d'Inde
Vue d'une portion du mur (Pratik Chorge/HT Photo)

De gros morceaux de pierres ont été utilisés dans la construction du mur de près de 4.5m de large.


Les archéologues disent que c'est le plus long ancien mur en Inde.


En étudiants les matériaux, les archéologues estiment que le mur a été construit entre le 10ème et le 11ème siècle dans le district de Raisen dans le Madhya Pradesh.

La longueur du mur avoisine les 80km, commençant dans la forêt adjacente à Udaipura du village de Gorakhpur jusqu'à Bari Bareilly qui est à 100km de Bhopal.

Selon les archéologues, l'ancien mur a été construit dans les jungles denses de la chaîne de montagnes de Vindhyachal entre le 10ème et 11ème siècle au cours de la période des rois Parmar.

Les archéologues découvrent 80km de la Grande Muraille d'Inde

Il a des fissures dans certains endroits, mais il est encore assez robuste avec une hauteur entre 4.5 et 5.5m et une épaisseur de 3 à 4.5m. A certains endroits, la largeur atteint plus de 7m.

La dynastie des rois Parmar avait construit le mur pour protéger leur état.

Aujourd'hui, le gouvernement de Madhya Pradesh a pris des mesures pour conserver ce mur.

Une équipe de l'Archaeological Survey of India a mené une étude sur le mur et le gouvernement doit prendre de nouvelles mesures pour conserver le mur en fonction des résultats de l'équipe.


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4.21.2017

Des jambes momifiées appartiendraient à la reine égyptienne Néfertari

Une équipe internationale d'archéologues pense qu'une paire de jambes momifiées, exposées dans un  musée italien, pourraient être celles de la reine éyptienne Néfertari, l'épouse favorite du pharaon Ramsès II.

L'équipe, qui comprend le Dr Stephen Buckley et le professeur Joann Fletcher du département d'archéologie de l'Université d'York, a utilisé des datations au radiocarbone, l'anthropologie,la paléopathologie, et des analyses génétiques et chimiques pour identifier les restes.

Des jambes momifiées appartiendraient à la reine égyptienne Néfertari
Photo: Professor Joann Fletcher 

Les scientifiques ont conclu que "le scénario le plus probable est que les jambes momifiées appartiennent à la Reine Néfertari". En tant qu'épouse favorite du pharaon Ramsès II, Néfertari a obtenu un tombeau magnifiquement décoré dans la Vallée des Reines, où le professeur Fletcher a pu avoir accès.

Bien que pillé dans les temps anciens, le tombeau, fouillé pour la première fois par des archéologues italiens en 1904, contenait encore des objets qui avaient été envoyés au Musée Egyptologique de Turin.

Cela comprenait cette paire de jambes momifiées qui a pu faire partie d'un enterrement ultérieur, comme cela était souvent le cas dans d'autres tombes dans la région.
Aussi, comme les jambes n'ont jamais été analysées scientifiquement, il a été récemment décidé d'entreprendre cette étude afin de savoir si elles pouvaient représenter tout ce qui restait de l'une des reines les plus mythiques d'Egypte.

Des jambes momifiées appartiendraient à la reine égyptienne Néfertari
Les jambes passées au Rayons X. Source: Plos One

L'étude, publiée dans le journal Plos One (Queen Nefertari, the Royal Spouse of Pharaoh Ramses II: A Multidisciplinary Investigation of the Mummified Remains Found in Her Tomb (QV66)), a révélé que les jambes étaient celles d'une femme adulte d'environ 40 ans.


Une momification conforme aux traditions du 13ème siècle avant JC


Les analyses chimiques du Dr Buckley ont aussi montré que les matériaux utilisés pour embaumer les jambes correspondaient aux traditions de momification en cours au 13ème siècle avant JC, ce qui, combiné avec les conclusions des autres spécialistes impliqués, a permis l'identification.

Le professeur Fletcher rapporte que: "Cela a été passionnant de faire partie de ce projet, et un grand privilège de travailler avec certains des plus grands experts mondiaux dans ce domaine. Stephen et moi-même avons une longue histoire dans l'étude des momies royales égyptiennes; et les preuves que nous avons pu rassembler sur les restes de Néfertari, non seulement complètent nos recherches sur la reine et son tombeau, mais nous permettent aussi d'ajouter une nouvelle pièce au puzzle de ce que l'on sait sur la momification égyptienne."


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4.18.2017

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour

Une pyramide vieille de 3800 ans a été découverte sur le site de Dahchour en Egypte. Un bloc d'albâtre portant le nom du pharaon Ameni Kemaou y a été trouvé.

Une autre pyramide contenant des artéfacts au nom d'Ameni Kemaou (ou Sehetepibrê) avait été découverte en 1957 à Dahchour, une nécropole royale dans le désert sur la rive ouest du Nil.

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour
Seules des parties internes de la pyramide ont survécu jusqu'à aujourd'hui. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

La récente trouvaille a laissé les archéologues perplexes, se demandant pourquoi le même pharaon avait deux pyramides à son nom. 

Les restes de la structure interne de la pyramide ont été trouvés par une équipe d'archéologues égyptiens. "Les restes de la pyramide mise au jour représentent une partie de la structure interne, qui se compose d'un corridor menant vers l'intérieur de la pyramide et d'un couloir qui conduit vers une rampe au sud et vers une chambre à l'extrémité ouest." a déclaré Adel Okasha, directeur général de la Nécropole de Dahchour.

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour
A l'intérieur des restes de la pyramide, les archéologues ont découvert un corridor avec des marches. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

A l'intérieur de la structure interne, l'équipe a découvert un bloc en albâtre comprenant 10 lignes d'écriture hiéroglyphique.


D'après James Allen, professeur d'égyptologie à l'Université Brown, et Aidan Dodson, chercheur universitaire à l'Université de Bristol, l'inscription sur le bloc est une sorte de texte religieux utilisé pour être affiché sur les murs des pyramides, et il porte le nom du pharaon Ameni Kemaou. "C'était le cinquième roi de la XIIIème dynastie et il régna pendant environ deux ans, vers 1790 avant JC" ajoute Allen.

Thomas Schneider, professeur en égyptologie et études du Proche Orient à l'Université de Colombie Britannique, pense aussi que le nom du pharaon dans les inscriptions hiéroglyphiques est celui d'Ameni Kemaou: "La résolution de la photo n'est pas très bonne, cependant, je pense que l'on peut lire le nom d'Ameni Kemaou"

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour
Ce bloc a été trouvé à l'intérieur de la pyramide et porte le nom du pharaon Ameni Kemaou qui régna il y a 3800 ans. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Dodson, co-auteur d'un article en 1998 sur les artéfacts découverts dans la pyramide de Kemaou en 1957, note la particularité de deux pyramides portant le nom du même pharaon. Pourquoi ? Cela reste encore un mystère.

Peut-être, que la pyramide récemment découverte n'appartenait pas réellement à Ameni Kemaou, mais plutôt à l'un de ses prédécesseurs, suppose Dodson; en arrivant au pouvoir, il a pu vouloir effacer le nom de son prédécesseur sur le bloc et y insérer le sien à la place.

Les symboles hiéroglyphiques représentant le nom d'Ameni Kemaou sont de pauvre qualité, ce qui indique que le graveur a dû les inscrire par-dessus une zone déjà inscrite, ajoute Dodson: "La raison pour laquelle Ameni Kemaou a voulu ajouté son nom est incertaine, sachant que la réelle pyramide de Kemaou a été trouvée en 1957".

Les fouilles de la pyramide ne sont pas terminées et doivent être approfondies.

Merci à Audric pour l'info !
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4.17.2017

Les plus anciens cercles de pierres en Ecosse alignés sur le soleil et la lune

Une recherche de l'Université d'Adelaïde a pour la première fois prouvé statistiquement que les plus anciens monuments de pierres levées en Grande-Bretagne ont été construits spécifiquement en lien avec les mouvements du soleil et de la lune, il y a 5000 ans.

L'étude a été publiée dans le Journal of Archaeological Science; les rapports détaillent l'utilisation des nouvelles technologies 2D et 3D pour construire des tests quantitatifs des schémas d'alignement des pierres levées.

Les plus anciens cercles de pierres alignés sur le soleil et la lune
Les pierres de Callanish sur l'île de Lewis, Ecosse.

"Jusqu'à présent personne n'avait jamais déterminé statistiquement si un cercle de pierre avait été construit en fonction de phénomènes astronomiques; ce n'était que des suppositions" explique le chef de projet et chargé de recherche invité à l'Université d'Adelaïde, Dr Gail Higginbottom, qui est aussi chargé de recherche invité à l'Université National Australienne.

En étudiant les plus anciens grands cercles de pierres construits en Ecosse (Calanais ou Callanish sur l'île de Lewis et Stenness sur l'île d'Orkney; tous deux antérieurs à Stonehenge de 500 ans environ), les chercheurs ont trouvé une grande concentration d'alignements avec le soleil et la lune à différents moments de leur cycle.

Et 2000 ans plus tard en Ecosse, des monuments plus simples étaient encore construits et avaient au moins un des alignements identiques à ceux trouvés sur les grands cercles.


Les pierres, cependant, ne sont pas simplement connectées au soleil ou à la lune.


Les chercheurs ont découvert une relation complexe entre les alignements des pierres, le paysage environnant et l'horizon, et les mouvements du soleil et de la lune à travers le paysage.

"Cette recherche est finalement la preuve que les anciens britanniques reliaient la terre au ciel avec leur plus anciens cercles de pierre, et que cette pratique a continué pendant 2000 ans" ajoute le Dr Higginbottom.

Les plus anciens cercles de pierres alignés sur le soleil et la lune
Le cercle de pierres de Stenness sur l'île d'Orkney.

En examinant les sites en détail, il a été découvert qu'environ la moitié des sites étaient entourés d'un modèle particulier de paysage et l'autre moitié par un modèle inverse. "Ces choix d'environnement ont dû influencer la façon dont le soleil et la lune étaient perçus, en particulier au moment de leur apparition et disparition à des périodes spécifiques, comme lorsque la lune apparait à sa position la plus au nord à l'horizon, ce qui ne se passe que tous les 18.6 ans" explique le Dr Higginbottom, "par exemple, sur 50% des sites, l'horizon le plus au nord est relativement plus haut et plus proche que le sud et au solstice d'été le soleil apparait au point le plus haut au nord. Sur les autres 50% des sites, l'horizon le plus au sud est plus haut et plus proche que celui au nord et au solstice d'hiver, le soleil apparait au point le plus haut de ces horizons.
Ces gens choisissaient d'ériger ces grandes pierres de façon très précise dans le paysage et en relation avec l'astronomie qu'ils connaissaient. Ils ont investi énormément d'efforts et de travail pour y arriver.
Cela nous en dit long sur leur forte connexion avec leur environnement, et sur l'importance que cela revêtait pour eux, pour leur culture et la survie de leur culture".
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4.11.2017

Une chronologie affinée apporte des précisions sur l'effondrement Maya

A l'aide du plus grand ensemble de datations au radiocarbone jamais obtenues sur un seul site maya, des archéologues ont développé une chronologie très précise qui apporte un nouvel éclairage sur les modèles menant aux deux principaux effondrements de cette ancienne civilisation.

Depuis longtemps, les archéologues sont perplexes sur ce qui a conduit à l'effondrement de la civilisation maya classique au neuvième siècle après JC, lorsque de nombreuses cités furent abandonnées.

De récentes investigations ont révélé que les mayas ont aussi vécu un effondrement plus ancien au second siècle après JC (appelé maintenant effondrement Préclassique), qui est encore plus mal compris.

Une chronologie affinée apporte des précisions sur l'effondrement Maya
Archéologues fouillant le palais royal de Seibal, qui fut brûlé au cours de l'effondrement maya classique au 9ème siècle après JC: Photo: Takeshi Inomata/University of Arizona


L'archéologue Takeshi Inomata, de l'Université d'Arizona, et ses collègues suggèrent dans un article que les deux effondrements ont suivi des trajectoires similaires, avec de multiples vagues d'instabilité sociale, de guerre et crise politique conduisant à la chute rapide de nombreux centres urbains.

Ces découvertes se basent sur une chronologie très fine développée par Inomata et ses collègues; ils ont utilisé, et cela est sans précédent, 154 datations au radiocarbone provenant du seul site archéologique de Seibal au Guatemala où l'équipe travaille depuis plus d'une décennie.

Alors que des chronologies plus générales suggèrent que les effondrements mayas ont eu lieu graduellement, ici, cette chronologie plus précise révèle des modèles plus complexes de crises politiques et de reprises menant à chaque effondrement. "Ce que nous avons découvert est que ces deux cas d'effondrements (du Classique et Préclassique) suivent des schémas similaires" rapporte Inomata, auteur principal de l'étude et professeur à l'Ecole d'Anthropologie de la Faculté des Sciences et Comportements Sociaux de l'Université d'Arizona, "ce n'est pas qu'un simple effondrement, il y a eu des vagues d'effondrement. En premier lieu, il y a eu de petites vagues, liées à des guerres et de l'instabilité politique, puis sont arrivés les effondrements majeurs, au cours desquels de nombreuses cités furent abandonnées. Ensuite, il y a eu une reprise dans certains endroits, puis à nouveau effondrement."

A l'aide des datations au radiocarbone et des données provenant de céramiques et de fouilles archéologiques très contrôlées, les chercheurs ont pu établir la chronologie affinée et déduire quand les tailles de populations et les constructions de bâtiments ont diminué et augmenté à Seibal.

Une chronologie affinée apporte des précisions sur l'effondrement Maya
Le professeur d'anthropologie Daniela Triadan de l'Université d'Arizona fouillant une façade effondrée du palais royal de Seibal. Photo: Takeshi Inomata/University of Arizona

Bien que ces découvertes ne résolvent pas le mystère sur la raison précise pour laquelle ont lieu les effondrements mayas, elles sont un pas important pour mieux comprendre comment elles se sont déroulées. "C'est réellement très intéressant que ces deux effondrements soient très similaires à des périodes de temps très différentes" ajoute Melissa Burham, l'un des trois étudiants diplômés en anthropologie à l'Université d'Arizona et co-auteure de l'article, "nous avons maintenant une meilleure compréhension sur ce à quoi ressemblait le processus, et il peut potentiellement servir de modèle à d'autres population pour voir s'ils ont un schéma similaire sur leur site archéologique dans la même région".

Inomata et ses collègues de l'UA, le professeur d'anthropologie Daniela Triadan et les étudiants Melissa Burham, Jessica MacLellan et Juan Manuel Palomo, ont travaillé avec des collaborateurs de l'Université d'Ibaraki, l'Université d'Education de Naruto et l'Université Nationale Sokendai au Japon, et avec des archéologues et étudiants du Guatemala.

"Les datations au radiocarbone sont utilisées depuis longtemps, mais aujourd'hui, nous arrivons à une période intéressante car cela devient de plus en plus précis" ajoute Inomata, "Nous arrivons au point où nous pouvons définir des modèles sociaux intéressants, car la chronologie est assez fine et la datation assez précise."
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